Le troisième festival de Courville-sur-Eure (28) a réunit dans les 3000 personnes.

Parmi les invités : deux grandes formations de bluegrass progressif : Bill Keith (banjo) & Jim Collier (guitare, chant), d’une part ; Tony Trischka (banjo) & Russ Barenberg (guitare), d’autre part. Ces deux duos étaient accompagnés par le New-yorkais Kenny Kosek (fiddle) et par les français Christian Seguret (mandoline) et Lionel Wendling (Basse). Il faut aussi ajouter l’éphémère groupe américain Southbound, avec Louis Purtle (Lou Reid) au banjo, et Jimmy Haley à ma guitare, qui rejoindront en 1979 Doyle Lawson & Quicksilver. De 1988 et 2014 Lou Reid deviendra le guitariste et le chanteur de Seldom Scene, tout en formant son propre groupe : Carolina, qui sera actif de 1993 à 2016. Cette partie du programme a donné lieu à un compte-rendu détaillé par Jean Marie Redon & Charley Sifaoui dans l’Escargot Folk N° 57 septembre 1978, pp.20-21 (ci dessous)

Si Bill Keith, Jim Collier et leurs acolytes sont le morceau de choix de la soirée du vendredi, une belle place est aussi faite à l’accordéon diatonique avec le talentueux et sympathique Marc Perrone (que l’on reverra avec plaisir en 1983 dans le film « la trace » de Bernard Favre, avec Richard Berry) et le facétieux Gérard Dole (Cajun avec son Bayou sauvage), déjà présent aux précédentes éditions.

Samedi, en plus des groupes de bluegrass déjà mentionnés, et du talentueux guitariste Pierre Bensusan (20 ans à l’époque, et déja 2 LP à son actif), une place de choix est faite au à la musique celtique avec les écossais de « The Clutha » et les irlandais Jacky Daly (accordéon) et Seamus Greagh (fiddle). A cette dernière musique de danse succède dans la nuit le fest noz, avec le couple de sonneurs Jean Baron (bombarde) et Christian Anneix (biniou kozh) (5 fois Champion de Bretagne des sonneurs de couple, avec un premier titre en 1975, rencontré à Brest grâce à Patrick Molard), les chanteuses de kan ha diskan « An debrerezed skouarn » (Marinoel Le Mapihan, Jacqueline et Claude Le Gwen, Marie-Helène Connan) et enfin le groupe « la mirlitantouille » (avec le violoniste Pierrick Lemou et le sonneur Patrick Molard) que l’on a pu comparer à Malicorne ou la Bamboche (le Télégramme de Brest).

Dans la journée de dimanche, les irlandais de Bothy Band représentaient le clou de l’après midi, avec également une mention pour le très solide groupe « Tiempo Agentino » avec Gustavo Beytelmann (piano) et Juan Jose Mosalini (Bandoneon), pour les Flamands Alfred en Kristien Den Ouden et le du Franco-hongois « Pan Ra ». Enfin, Fraçoise Moreau et François Imbert propose de la musique et des chansons à danser pour enfants « ou l’on peut amener ses parents ».

Helas, atteint d’une pneumonie sévère, bourré d’antibiotiques et épuisé par la fièvre, je suis resté confiné dans un camping car au milieu du festival et je n’ai rien vu, rien entendu. Merci à ceux qui ont assuré le fonctionnement de ce festival, aux musiciens, et bien sur au public. Si certains d’entre les lecteurs de cet article ont des témoignages à apporter ou des photos pour completer l’article, votre contribution sera bienvenue.`