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Mois : octobre 2024

Bill Keith, maître du Banjo.

William Bradford « Bill » Keith (20 décembre 1939 – 23 octobre 2015) est un banjoïste à cinq cordes qui a contribué de manière significative au développement stylistique de l’instrument et, par son influence, à l’émergence du bluegrass progressif. Dans les années 1960, il ajoute au « style Scruggs », fondateur du banjo bluegrass, une technique qui sera bientôt connue sous le nom de « style mélodique» ou « style Keith ». Après avoir joué en 1963 dans les « Blue Grass Boys » avec le « père du bluegrass » Bill Monroe, il a influencé de grands banjoïstes progressistes du bluegrass comme Alan Munde, Tony Trischka et Béla Fleck. Il a également joué avec des maîtres de la guitare flat-picking tels que Clarence White et Tony Rice, et des maîtres de la mandoline tels que David Grisman. Comme ce dernier, il a été intronisé à l’International Bluegrass Music Hall of Fame en 2015.

Bill Keith au Festival de Courville-sur-Eure 1977
DPhan54, CC BY-SA 4.0 https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0, via Wikimedia Commons

a venir : short bio

Banjo Paris session et plus…

Entre 1975 et 1978, Musigrass diffusion a produit 3 x LP (banjo Paris session Vol1 & 2 et Christian Seguret, assuré la production exécutive pour les disques Cezame de l’album de Jean Marie Redon « banjoistiquement votre », et assisté à la production du disque de Bill Keith et Jim Collier chez Hexagone.

Christian Seguret « Old Fashion Love » – 1977

Jean Marie Redon « Banjoistiquement votre » – 1978

Bill Keith and Jim Collier – 1978

Festival de Courville-sur-Eure 1978

Le troisième festival de Courville-sur-Eure (28) a réunit dans les 3000 personnes.

Parmi les invités : deux grandes formations de bluegrass progressif : Bill Keith (banjo) & Jim Collier (guitare, chant), d’une part ; Tony Trischka (banjo) & Russ Barenberg (guitare), d’autre part. Ces deux duos étaient accompagnés par le New-yorkais Kenny Kosek (fiddle) et par les français Christian Seguret (mandoline) et Lionel Wendling (Basse). Il faut aussi ajouter l’éphémère groupe américain Southbound, avec Louis Purtle (Lou Reid) au banjo, et Jimmy Haley à ma guitare, qui rejoindront en 1979 Doyle Lawson & Quicksilver. De 1988 et 2014 Lou Reid deviendra le guitariste et le chanteur de Seldom Scene, tout en formant son propre groupe : Carolina, qui sera actif de 1993 à 2016. Cette partie du programme a donné lieu à un compte-rendu détaillé par Jean Marie Redon & Charley Sifaoui dans l’Escargot Folk N° 57 septembre 1978, pp.20-21 (ci dessous)

Si Bill Keith, Jim Collier et leurs acolytes sont le morceau de choix de la soirée du vendredi, une belle place est aussi faite à l’accordéon diatonique avec le talentueux et sympathique Marc Perrone (que l’on reverra avec plaisir en 1983 dans le film « la trace » de Bernard Favre, avec Richard Berry) et le facétieux Gérard Dole (Cajun avec son Bayou sauvage), déjà présent aux précédentes éditions.

Samedi, en plus des groupes de bluegrass déjà mentionnés, et du talentueux guitariste Pierre Bensusan (20 ans à l’époque, et déja 2 LP à son actif), une place de choix est faite au à la musique celtique avec les écossais de « The Clutha » et les irlandais Jacky Daly (accordéon) et Seamus Greagh (fiddle). A cette dernière musique de danse succède dans la nuit le fest noz, avec le couple de sonneurs Jean Baron (bombarde) et Christian Anneix (biniou kozh) (5 fois Champion de Bretagne des sonneurs de couple, avec un premier titre en 1975, rencontré à Brest grâce à Patrick Molard), les chanteuses de kan ha diskan « An debrerezed skouarn » (Marinoel Le Mapihan, Jacqueline et Claude Le Gwen, Marie-Helène Connan) et enfin le groupe « la mirlitantouille » (avec le violoniste Pierrick Lemou et le sonneur Patrick Molard) que l’on a pu comparer à Malicorne ou la Bamboche (le Télégramme de Brest).

Dans la journée de dimanche, les irlandais de Bothy Band représentaient le clou de l’après midi, avec également une mention pour le très solide groupe « Tiempo Agentino » avec Gustavo Beytelmann (piano) et Juan Jose Mosalini (Bandoneon), pour les Flamands Alfred en Kristien Den Ouden et le du Franco-hongois « Pan Ra ». Enfin, Fraçoise Moreau et François Imbert propose de la musique et des chansons à danser pour enfants « ou l’on peut amener ses parents ».

Helas, atteint d’une pneumonie sévère, bourré d’antibiotiques et épuisé par la fièvre, je suis resté confiné dans un camping car au milieu du festival et je n’ai rien vu, rien entendu. Merci à ceux qui ont assuré le fonctionnement de ce festival, aux musiciens, et bien sur au public. Si certains d’entre les lecteurs de cet article ont des témoignages à apporter ou des photos pour completer l’article, votre contribution sera bienvenue.`


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