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Catégorie : Bluegrass progressif : discographie, trajectoires et affinités

Le bluegrass progressif, se développe à partir des années 1960s et 1970s : on présente des biographies et des trajectoires de musiciens à partir de la présentation de disques LP de groupes permanents ou de réunions ephémères de ces musiciens.

Discographie de la légende du banjo Bill Keith, part II : 1973 à 1979, de Muleskinner à Keith et Collier (2/2)

Audio version on YouTube @fretdreamer :

The Berkshire Mountains Bluegrass Festival 1976: Peter Rowan Jam Session – « Panama Red » avec Bill Keith: Banjo, Frank Wakefield: Mandolin, Ricky Skaggs: Fiddle, Jerry Douglas: Dobro, Bobby Slone: Bass – Pigeon Roost Records – PR 0001- 2xLP, Released in 1985.

En mai 1976, un groupe de circonstance nommé « The Bluegrass Quintet » a tourné au Japon, avec un lineup entre Muleskiner et ces deux albums Rounder. les membres sont : David Grisman [mandoline, chant], Tony Rice [guitare, chant], Bill Keith [banjo, chant], Richard Greene [violon] et Todd Phillips [basse].

Un album live de cette tournée comprend Caravan et un nouveau morceau de Bill Keith intitulé : Beating Around The Bush. Il comprend également Opus 57, tiré de Muleskinner et bientôt repris par le D. G. Quintet (1977).
Durant l’été 1977, le même groupe conceptuel tourne en Europe avec d’autres membres du quintet D. G., dont Darol Anger au violon à la place de Richard Greene.

Darol Anger, David Grisman, Tony Rice, Bill Amatneek & Bill Keith, Courville Folk Festival 1977

Entre 1975 et 1978, Bill Keith a effectué de nombreuses tournées en Europe et s’est forgé une solide réputation en France. Au début, Bill a été accompagné par Jim Rooney.

Live show in Antwerp recorded and broadcasted on the Belgian radio. Others backing players was J.B. Morisson on mandolin and bass player Winny Nuyens. From the Thierry Schoysman’s YouTube Chanel: @BillKeithBanjoStyle. Many thanks to share it. Later, in 1975-1976, Bill and Jim recorded in studio some of the songs played on this tour for the albums Banjo Paris session 1 & 2.

En France, Bill et Jim ont enregistré 4 titres sur l’album Banjo Paris Session vol.2. Les autres partenaires sont Pierre Bensusan à la mandoline, Phil Richardson au violon et Hervé de Sainte Foy à la basse.

En Suisse, la Radio Télévision Suisse Romande a enregistré leur concert au Festival d’Epalinges (près de Lausanne) et deux morceaux ont été inclus par Pierre Bensusan dans son album Live « Encore ».

En 1976, Bill a également accompagné le guitariste Marcel Dadi à l’Olympia. Dadi a dédié une chanson à Bill, enregistrée à Nashville en 1976 : « Billy The Keith »

Plus tard, en 1977, Bill Keith a enregistré aux États-Unis avec Bill Clifton and Company. Outre Bill Keith au banjo, ce groupe comprenait entre autres Red Rector [mandoline et chant], Mike Auldridge [dobro] et Tom Gray [basse].

En 1977, Bill Keith s’associe au chanteur Jim Collier et au mandoliniste français Christian Seguret, pour une tournée européenne.

Patrick Ciocca (bass), Jim Collier (guitar, vocals), Christian Séguret (mandolin, vocals) and Bill Keith (banjo, vocals) . Recorded in Folkclub Prisma, Jazzkeller, Pforzheim Germany, 1977 by Hese Schröter. From the Thierry Schoysman’s YouTube Chanel: @BillKeithBanjoStyle. Many thanks to share it.

Ils ont été rejoints dans un second temps par Kenny Kosek au violon et Lionel Wendling à la basse. Un album a été enregistré en France par Hexagone, sorti en 1978.

Playlist : Bill Keith & Jim Collier -1979 – Hexagone 883020 – Artwork [Drawing] – Alain Trebern recorded and mixed at Studio Frémontel by Bruno Menny. Produced by Jacques Subileau assisted by Denis Phan – The band: Bill Keith : banjo, pedal steel guitar, vocals ; Jim Collier : guitar, lead vocals ; Kenny Kosek : fiddle ; Christian Seguret : mandolin, vocals ; Lionel Wendling : bass. Guests: Nicole Wills vocals, Jacques Paris : Drums ; Henry Texier : bass.

L’album Bill Keith & Jim Collier contient 6 titres chantés par Jim Collier. Trois d’entre eux sont écrits par lui : “I Think About You All The Time”, “There’ll Come A Day”, “Two Twenties” ; deux sont des standards de la country : “Smoke, Some Smoke” (Travis, Williams) & “Texas Cowboy” (Hank Snow) ; la dernière est un couple de chansons traditionnelles arrangées par Bill Keith & Jim Collier ( “Height of January” et “The Twelth of Never”).
Il y a 5 instrumentaux : un adapté d’une bourrée de Bach (banjo accompagné d’une guitare et d’une basse), 4 composés par Bill Keith : “Phlebitis” et “Would You Believe It” n’apparaissent que sur cet album, tandis que deux autres morceaux figureront sur le prochain album de Bill (“Beating Around the Bush” et “Crab Waltz”).

Bill a participé à d’autres sessions d’enregistrement instrumentales :

My Love Is But A Lassie Yet”, une ancienne danse country du XVIIe siècle (quadrille) importée aux États-Unis depuis l’Écosse et la Northumbrie au XIXe siècle. (dans : “Woodstock Mountains: More Music From Mud Acres”, Rounder – 3018, 1977)

Night In Tunisia” de Dizzy Gillespie, avec Alan Munde au second banjo, Joe Carr à la mandoline et Sam Bush au fiddle ; dans l’album : “Slim Richey’s Jazz Grass” (Ridge Runner – 09, 1977)

« Hot Mandolin N°17 » de Christian Seguret, dans : Paris Banjo session vol. 2 et dans l’album de Christian Seguret : « Old Fashioned Love » (Cezame 1035, 1977).

Steel Banjo Rag » dans l’album de Jean-Marie Redon « banjoistiquement votre » (Cezame 1049, 1978)

En 1978, Bill joue sur 6 des 10 titres de l’album Pretty Lucky de la Woodstock Mountains Revue (Rounder Records – 3025).

Certains de ces titres ont été inclus plus tard dans la compilation : Music From The Mud Acres (Rounder Canada, CD 11520, 1987)

Banjo: Bill Keith: Banjo, Fiddle: Caroline Dutton, Lead Vocals, Guitar: Happy Traum, Pedal Steel Guitar: Gordon Titcomb – Written-By: Woody Guthrie.

Discographie de la légende du banjo Bill Keith, part II : 1973 à 1979, de Muleskinner à Keith et Collier (1/2)

Audio version on YouTube @fretdreamer :

En février 1973, la chaîne de télévision KCET, à Hollywood (Californie), recherchait de « jeunes » musiciens de bluegrass pour jouer avec Bill Monroe et ses « Blue Grass Boys », dans le cadre d’un programme conçu comme : « Le père du bluegrass et ses fils ». Le violoniste et ancien Blue Grass Boy Richard Greene a contacté quelques amis proches : deux anciens Bluegrass Boys (le banjoïste Bill Keith et le guitariste-chanteur Peter Rowan), le mandoliniste David Grisman et le guitariste Clarence White.

Le plan prévoyait que ces « jeunes » joueraient le premier set, que Bill Monroe et son groupe joueraient le second set et qu’ils clôtureraient le spectacle par une jam session.

Mais comme le bus de Monroe est tombé en panne sur le chemin de l’émission de télévision, le groupe a dû jouer tout le spectacle par ses propres moyens, et ce fut un succès.

Ce succès conduit ce groupe circonstanciel à enregistre un premier album studio, « Muleskinner », dans un style bluegrass progressif innovant, avec des réminiscences de jazz, de country et de folk rock.

Après la mort de Clarence White, les membres de ce premier « supergroupe » ont pris des directions différentes, mais on les retrouve tous plus tard dans la discographie de Bill Keith.

De son côté, Bill Keith joue pour Ian et Sylvia, puis pour Judy Collins.

Plus tard, Bill fait une tournée en Europe avec son vieil ami Jim Rooney, avec qui il enregistre quelques titres sur l’album « Banjo Paris session », dont la première version studio de « Nola » avec Pierre Bensusan à la guitare.

En 1975, Bill Keith et Jim Rooney ont tourné en Europe avec Pierre Bensusan, 18 ans, à la mandoline. Bill a joué du banjo sur l’instrumental de Pierre « Sunday Hornpipe », qui figure sur son premier album : « Près de Paris ». Il a ensuite repris ce morceau sur son album « banjoistics » de 1984.

Le premier album « solo » de Bill Keith : « Something Auld, Something Newgrass, Something Borrowed, Something Bluegrass », a été enregistré en mars 1975 pour Rounder.
C’est un album impressionnant, d’une importance historique. C’est la première fois que David Grisman [mandoline] enregistre avec Tony Rice [guitare].

David Grisman & Tony Rice, Courville Folk Festival 1977

Les autres musiciens étaient Vasar Clements [violon], Tom Gray [basse] et Kenny Koseck [violon, piano]. Jim Rooney chante sur toutes les pistes vocales, à l’exception de « Pain In My Heart », chantée par Al Jones.
Il n’y a pas d’harmonies vocales sur cet album. Il sonne « quelque chose » comme du bluegrass, mais de nombreuses influences sont présentes, du jazz à la musique traditionnelle irlandaise et américaine, adaptées dans le style propre à Bill Keith.

Playlist : Bill Keith « Something Auld, Something Newgrass, Something Borrowed, Something Bluegrass »

En janvier 1976, presque la même équipe a contribué au premier album « solo » de David Grisman sur Rounder.

Le groupe d’accompagnement comprend : Bill Keith, Tony Rice et Vassar Clements comme auparavant, et en plus : Jerry Douglas [dobro], Buck White [2° mandoline] et Ricky Skaggs [2° violon et chant principal ou ténor]. Todd Phillips à la basse.

Contrairement à l’album de Bill, DG Rounder est avant tout un album orienté bluegrass (avec des harmonies vocales, des chansons de Bill Monroe, etc.), mais il laisse entrevoir la percée que Grisman était sur le point de faire avec sa « Dawg acoustic music » (par exemple avec l’Opus 38).

Discographie de Bill Keith 1965-1972: hors du Bluegrass? (2/2)

Early Dawg », publié en 1980 par Sugar Hill Records (SH 3713), comprend quatre courts instrumentaux enregistrés live en 1966, avec David Grisman à la mandoline, Bill Keith au banjo et Artie Rose à la guitare.
Deux titres de David Grisman sont des compositions influencées par Django Reinhardt, annociatrice du tournant ultérieur de la Dawg music : « Sugar Hill Ramble » et « Opus 57 », . Une version de « Little Sadie »plus élaborée que celle de 1965 comprend une exploration qualifiée de « baroque » du style de mandoline cross-picking de Jesse McReynolds. On trouve également une toute première interprétation au banjo de « Caravan » de Duke Ellington.
Une version haute definition de 30 titres, dont 10 avec Bill Keith a été publié en 2022 par Acoustic Disc (le label indépendant de David Grisman). Fred Weisz joue de la guitare sur les pistes 2-5 et Artie Rose sur 10-15

David Grisman – Early Dawg Deluxe
https://acousticdisc.com/product/early-dawg-deluxe-david-grisman-download/

5 – Auld Lang Syne – 2:25
https://music.youtube.com/watch?v=VlRFxSxzV6A
10 – Opus 57 – 2:44
https://music.youtube.com/watch?v=h21xabbh8IU
11- Opus 38 – 1:05
https://www.youtube.com/watch?v=0gZLyGFVk-g
12- Little Sadie – 1:21
https://www.youtube.com/watch?v=9bkfRbKP9fM
13 – Out of joint – 2:24
https://music.youtube.com/watch?v=H-rCYhR9h3M
14 – Sugar Hill Ramble – 2:16
https://music.youtube.com/watch?v=AK5jXqYw3BA
15 – Caravan – 3:10
https://www.youtube.com/watch?v=EZ9gLlr0_hY

En 1966, Bill Keith a participé (avec le violoniste Tater Tate) en tant que musicien de session à l’enregistrement de deux titres pour un EP de Gloria Belle.

En 1969, Bill jouait de la pedal steel guitar depuis deux ou trois ans.

Bill et Jim Rooney devaient donner un concert à l’église Washington Square de New York. Jim Rooney se souvient : « Nous avons pensé qu’il serait amusant de faire un concert partagé – moitié bluegrass et folk, moitié country. Bill a suggéré qu’Eric Weissberg se joigne à nous ». L’après-midi du concert, le violoniste Richard Greene, qui joue à New York dans un groupe de rock appelé Seatrain, se joint à ce « groupe circonstanciel » pour le concert.
Plus tard, le groupe s’est vu voit offrir l’opportunité de signer avec Warner Brothers Records pour un album : « The Blue Velvet Band is born ».

https://www.jimrooneyproductions.com/sweet-moments-with-the-blue-velvet-band-1969/

L’album The Blue Velvet Band est sorti en 1969 sous le label Seven Arts Records WS 1802 avec: Jim Rooney (guitare, chant) ; Eric Weissberg (guitare, chant) ; Richard Greene (violon) ; Bill Keith (Banjo, Steel Guitar, Voix)

Fin 1968, Bill Keith a joué sur deux titres de l’album « Odessa » des Bee Gees :
Marley Purt Drive et Give Your Best

De 1971 à 1973, Bill joue du banjo et de la pedal steel guitar avec le chanteur folk-rock Jonathan Edwards, avec lequel il enregistre trois albums : Jonathan Edwards (1971) ; Honky-Tonk Stardust Cowboy (1972) ; Have a Good Time for Me (1973).

En 1969, Bill Keith a joué de la pedal steel guitar en tant qu’invité sur « The Great American Eagle Tragedy ». Il s’agit du dernier album de « Earth Opera », un groupe de folk-rock psychédélique formé par deux collègues de Bill : David Grisman et Peter Rowan (après son passage chez Bill Monroe : 1964-67).

Au début de l’année 1972, un groupe ad hoc d’amis et de voisins de Woodstock a enregistré « Mud Acres : Music Among Friends » (publié par Rounder Records).

Jim Rooney écrit : « Artie Traum a eu l’idée d’enregistrer la musique que nous jouions lorsque nous nous retrouvions chez les uns et les autres. Un groupe d’entre nous est allé passer un week-end dans un petit studio 4 pistes au nord d’Albany. Il y avait Happy et Artie, Bill Keith et moi, John Herald, Maria Muldaur, Eric Kaz, Tony Brown et Lee Berg. Pendant deux ou trois jours et trois nuits, nous avons enregistré quinze ou vingt chansons et nous nous sommes bien amusés.
(Jim Rooney, In It for the Long Run: A Musical Odyssey, University of Illinois Press, 2014)

Bill Keith joue sur 8 des 13 titres de l’album. « Out Of Joint » est un instrumental de banjo qu’il a lui-même composé (précédemment enregistré avec David Grisman, mais non publié à l’époque).

Discographie de Bill Keith 1965-1972: hors du Bluegrass? (1/2)

Après avoir quitté les Bluegrass Boys, Bill Keith a rejoint le Jim Kweskin Jug Band pendant quatre ans (1964-1968), où il jouait principalement du banjo à plectre.


Bill Keith a participé à l’enregistrement de 3 albums : Jug Band Music en 1965, See Reverse Side For Title en 1966 et Garden Of Joy en 1967.

Le fiddler Richard Greene, membre des Bill Monroe’s Bluegrass Boys de février 1966 à mars 1967, a ensuite rejoint le Jim Kweskin Jug Band et a participé à l’enregistrement de Garden Of Joy ..

Durant cette période, Bill Keith participe également à des jam sessions dans des festivals, où il se produit également avec son collègue Jim Rooney. Nous disposons d’enregistrements en direct réalisés au Newport Folk Festival en 1964 et 1965.

Au Newport Folk Festival de 1964, Bill a fait une jam session avec « The Kentucky Colonels ». Leur album live : « Long Journey Home » (Vanguard-77004) contient 4 titres avec Bill, dont la première version connue de “Nola” et “Auld Lang Syne” (avec les D-tuners conçues par Bill Keith).

Au Newport Folk Festival de 1965, Bill a joué avec le Kweskin Jug Band le samedi 24 juillet. Sur une autre scène, il a joué avec Jim Rooney une version instrumentale de Little Sadie, enregistrée sur l’album : Folk Music At Newport – Part 1, (Vanguard-770072).

A suivre : Discographie de Bill Keith 1965-1972: hors du Bluegrass? (2/2)

Discographie de Bill Keith -1962-1964 : quand Bill rencontre Monroe

English speaking version – @fretdreamer

Selon Jim Rooney, « au début des années soixante, Bill Keith s’est concentré sur le développement d’un style unique et personnel de picking au banjo. (…) Bill a des amis qui vivent à West Bridgewater, dans le Massachusetts, Loring et June Hall.
Le samedi soir, les Hall organisent une soirée ouverte (…) June sort généralement son violon. Ce n’est pas une mince affaire, mais l’effort en vaut la peine quand on écoute June jouer un air après l’autre – tous des souvenirs de l’époque où elle vivait en Nouvelle-Écosse – et tous joués avec une clarté et un esprit merveilleux.
C’est là que Bill a appris The Devil’s Dream et qu’il a commencé à s’intéresser à l’adaptation du style du violon au banjo. Ce style est devenu la marque de fabrique de Bill : le style « mélodique » du banjo, également connu sous le nom de « Keith style ». (Rooney, Solomon, 1964)

En septembre 1962, lors du premier Philadelphia Folk Festival, Bill Keith a remporté le concours de banjo du matin avec cet air. Bill et Jim ont joué à nouveau lors du concert du soir : « I Ain’t Gonna Work Tomorrow », un air traditionnel enregistré pour la première fois par la Carter Family en 1928 et repris par la suite par de nombreux groupes de bluegrass. Ces deux morceaux de musique ont été enregistrés en direct et publiés par Prestige International en avril 1963 sur l’album Philadelphia Folk Festival Volume 2.

@fretdreamer

Entre fin 1962 et début 1963, Bill Keith & Jim Rooney enregistrent un album complet avec le mandoliniste Joe Val, toujours pour Prestige International : « Livin’ On The Mountain », qui sort à l’été 1963.

Peu après la sortie de l’album avec Jim Rooney et Joe Val, Tom Morgan, luthier et bassiste de bluegrass hautement qualifié, offre à Bill l’occasion de jouer avec Red Allen, Frank Wakefield et les Kentuckians dans la région de Washington DC et dans le Maryland.

Après un concert de Flat et Scruggs à Baltimore, Bill Keith est présenté à Earl Scruggs, qui l’invite à Nashville pour travailler sur la tablature de sa méthode de banjo.
À Nashville, Earl Scruggs présente Bill Keith au « père du bluegrass », Bill Monroe, et à son violoniste, Kenny Baker. Bill Keith joue Devil’s Dream pour eux et est invité à rejoindre le groupe de Bill Monroe, les Blue Grass Boys.

Entre mars et décembre 1963, Bill Keith devient membre des Bluegrass Boys, sous le surnom de « Brad » Keith. Les prénoms de Bill étant « William, Bradford », comme Bill Monroe ne voulait pas de deux « Bill » dans le groupe, « Brad » a été pris comme surnom de « Bradford ».

Au début de cette courte période, Bill a participé à deux sessions d’enregistrement pour Decca, enregistrant six instrumentaux.

« Dans les deux semaines qui suivirent son arrivée dans le groupe, Bill n’enregistra que ce qu’il voulait faire avec lui. Monroe était fasciné par le style de Keith (…) C’était typique de Monroe d’enregistrer Bill si tôt. Il aimait jeter une personne à l’eau pour voir si elle savait nager. Keith jouait mieux qu’il ne l’avait jamais fait dans sa vie ». (Schmidt, Rooney, 1979 :156)

Lors de la première session Decca, datée du 20 mars, Bill Monroe and the Bluegrass Boys enregistrent 3 airs de violon adaptés au banjo par « Brad » (Bill) Keith, cosignés par Bill Monroe : “Salt Creek”, “The Devil’s Dream” et “Sailor’s Hornpipe”.

Salt Creek

Sur la deuxième session Decca, datée du 27 mars, Bill Monroe & the Bluegrass Boys enregistrent trois autres instrumentaux, composés par Bill Monroe seul :
Pike County Breakdown”, “Shenandoah Valley Breakdown” et “Santa Claus”.

Pendant qu’il travaillait avec Bill Monroe, « Brad » Keith a participé à de nombreux concerts. Certains ont été enregistrés, comme « Two days at Newport », enregistré en juillet 1963, sorti en 2003.

David Grisman a enregistré un concert au Mechanics Hall, Worcester, Massachusetts (enregistré en novembre 1963, sorti en 2004) ; (featuring : Del McCoury : Guitare, Bill Keith : banjo, Joe Stuart : violon, Bessie Lee Mauldin : Basse).

Après avoir quitté les Bluegrass Boys, Bill Keith a joué occasionnellement avec eux : Pendant le mandat de Peter Rowan, au Jordan Hall, Boston, 31 octobre 1964 ; avec : Benjamin « tex » Logan : violon, Peter Rowan : guitare, Bill Keith : banjo, Everett Alan Lilly : basse.

De nombreux enregistrements de Bill Monroe et des Bluegrass Boys sont désormais disponibles en ligne (de qualité variable), dont certains avec Bill Keith. Parmi ces enregistrements, citons (entre autres) : Bean Blossom, Indiana, Brown County Jamboree, septembre 1963, Del McCoury : guitare, Bill Keith : banjo, Joe Stuart : violon, Jim Bessire : basse

En 1964, Bill Keith a enregistré 9 titres lors d’une session avec Red Allen et Frank Wakefield, produite par David Grisman et Peter K. Siegel.
Six d’entre eux ont été publiés par Folkways Records sur Red Allen, Frank Wakefield and the Kentuckians, sur leur album « Bluegrass » FA 2408.

Ces titres comprennent l’instrumental « New Camptown Races », écrit et interprété à l’origine par Frank Wakefield en 1957 et repris plus tard par Bill Keith et David Grisman.

Red Allen, Frank Wakefield and the Kentuckians, featuring Bill Keith

Sources:
* Livin’ on the montain, liner notes by Jim Rooney & Linda Solomon
* Eric Von Schmidt, Jim Rooney ”Baby Let Me Follow You Down”, The Illustrated Story of the Cambridge Folk Years University of Massachusetts Press Amherst, 1979
* Neil V Rosenberg , Charles K Wolfe ”The Music of Bill Monroe” University of Illinois Press, 2007

Bill Keith, maître du Banjo.

William Bradford « Bill » Keith (20 décembre 1939 – 23 octobre 2015) est un banjoïste à cinq cordes qui a contribué de manière significative au développement stylistique de l’instrument et, par son influence, à l’émergence du bluegrass progressif. Dans les années 1960, il ajoute au « style Scruggs », fondateur du banjo bluegrass, une technique qui sera bientôt connue sous le nom de « style mélodique» ou « style Keith ». Après avoir joué en 1963 dans les « Blue Grass Boys » avec le « père du bluegrass » Bill Monroe, il a influencé de grands banjoïstes progressistes du bluegrass comme Alan Munde, Tony Trischka et Béla Fleck. Il a également joué avec des maîtres de la guitare flat-picking tels que Clarence White et Tony Rice, et des maîtres de la mandoline tels que David Grisman. Comme ce dernier, il a été intronisé à l’International Bluegrass Music Hall of Fame en 2015.

Bill Keith au Festival de Courville-sur-Eure 1977
DPhan54, CC BY-SA 4.0 https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0, via Wikimedia Commons

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